Rêver Jerry West
J’ai fait de ”Wining Time: The Rise of the Lakers Dynasty” ma série.
Comme on fait d’un club son équipe le temps d’un tournoi. Comme on fait d’une marque de vêtement son principal « go-to » pour pallier son inanité stylistique.
En somme, même si le 3e épisode (sur Crave) laisse à désirer, je regarderai jusqu’au bout. Parce que j’en ai fait une affaire personnelle… et que le jeu de John C. Reilly est un vrai régal.
Depuis une semaine, un sujet a enflammé les discussions à propos de cette série : est-ce que Jerry West est représenté à sa juste valeur.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, West, c’est le logo de la NBA, littéralement. La silhouette que vous voyez dans le sigle de la ligue, c’est lui.
À 83 ans, après une extraordinaire (je pèse mes mots) carrière de joueur, les gens de ma génération se souviennent de lui surtout comme un des principaux architectes de la montée des Warriors de Golden State, l’équipe de Kevin Durant Stephen Curry.
Pour faire court : dans « Winning Time », West est un alcoolique rageur qui lance ses trophées à travers les vitres. En réalité, ses proches soutiennent qu’il ne boit pas et « qu’il est colérique par en dedans. »
Bon, j’élude ici la question des « droits inaliénables » de la fiction. Elle présente peu d’intérêt pour moi.
Ce qui m’importe : les créateurs de cette série avaient-ils vraiment besoin de barbouiller le « mythe West?» Peut-on encore rêver quand la patine de nos héros craque?
Parce que j’ai l’impression que chaque part d’ombre est un prétexte pour un « contre-argument massue » (aka burn!) sur Twitter.
Bref, le consensus vient-il de l’hyperréalisme, de l’ultra-connaissance ou de la naïveté auto-infligée? Et a-t-on besoin de consensus pour rêver? Va falloir que j’appelle Gérard Bouchard.
Pour voir Jerry West, le joueur. Les dernières minutes de la finale de 1969, Lakers-Celtics.
À propos de cette série :
Excellent podcast / article avec les créateurs (en anglais)
Un ami de West qui s’insurge contre la façon dont il est représenté (en anglais)
« Winning Time » s’est inspiré du livre du journaliste Jeff Pearlman. Je ne saurai vous recommander son autre livre à propos des Lakers « Three Ring Circus. »
Avertissement : l’image que vous avez de Kobe Bryant risque de prendre une débarque…
https://time.com/5891424/kobe-bryant-book-three-ring-circus/
Balado XI MTL
Deux épisodes cette semaine.
1er: “Se casser la tête à propos des gardiens.” Qui de Breza ou Pantemis sera devant la cage du CF Montréal le 2 avril prochain à Cincinnati?
https://www.qub.ca/radio/balado/onze-mtl
2e: “Le Canada frappe aux portes du Qatar.” Réminiscence de Richard Seguin et de plusieurs joueurs importants de cette sélection.
March Madness
L’équipe Cendrillon (marque déposée) de l’édition 2022 : St-Peter’s
- La 264e meilleure attaque du circuit universitaire
- Un budget de 7,2 millions. Une peccadille si on compare.
- Leur parcours dans ce tournoi NCAA vaut déjà 71M$ en publicité.
Qualifications Coupe du monde
Ça se poursuit au cours des prochains jours. Dimanche, le Canada reçoit la Jamaïque à Toronto.
N’oubliez pas les qualifications africaines qui se jouent en allers-retours.
En résumé ici :
Un peu de NFL
Leurs reportages ciblés pour les enfants n’occultent d’aucune façon les problèmes d’images de la ligue… Et l’article rappelle au passage cette déclaration – pour le moins dommageable – du président Obama qui disait – je paraphrase – « m’a r’garder si le club d’aviron est l’fun avant d’envoyer mon fils risquer une commotion cérébrale sur les unités spéciales… »
https://www.theatlantic.com/technology/archive/2022/02/nfl-nickelodeon-football-slime/621492/
Tennis
Un texte de mon estimé collègue Vincent Destouches sur le choc de voir Ashleigh Barty partir à la retraite au milieu de sa 113e (!?!) consécutive au sommet de la WTA.
https://www.tvasports.ca/2022/03/23/barty-la-retraite-dune-heroine-malgre-elle
En terminant
Tiré d’une de mes lectures cette semaine: “ […] Vladimir Poutine patine et marque huit des quatorze buts de son équipe. […] Sur la glace, le who’s who de l’élite du pouvoir en Russie patine avec une grâce toute relative. […] Au coup de sifflet final, le président russe est élu homme du match, fait un tour d’honneur pour saluer le public et, enivré par ce sport qu’il affectionne tant, se prend littéralement les pieds dans le tapis rouge en chutant lourdement. […] la vidéo Youtube officielle de l’événement publiée par RT est bien sûr amputée de ce passage.”
Mais peut-on encore rêver, bordel?!?